Le Troupeau passe le plus clair de son temps ici. Ils y trouvent de l'herbe en abondance toute l'année, et même l'hiver, ils n'ont qu'à gratter un peu la neige pour pouvoir se nourrir. On trouve aussi quelques fleurs ici et là. L'abondance de végétation est sans doute dût à la proximité du Lac et de la Cascade, qui se trouvent directement accolés à la Plaine. Celle-ci s'étend sur une grande partie de la Vallée.

Se jetant dans un bassin d'eau claire et limpide depuis la haute falaise qui se dresse à la limite de la vallée, cette grande cascade écumante fait entendre son rugissement dans près de la moitié de la Vallée Sauvage. C'est une source d'eau fraîche intarissable, car elle empêche la glace de se former dans son bassin l'hiver, et ne cessera pas de chuter en période de chaleur. Elle s'échappe d'une résurgence dans la falaise.

Ce grand lac est à certains endroits profond d'une dizaine de mètres, à d'autres de seulement quelques centimètres. Son teint bleu sombre est souvent trompeur, et il n'est pas facile de discerner les coins profonds de ceux qui arrivent au genoux. Les chevaux sauvages qui vivent ici connaissent bien les passages où l'eau est basse, et n'ont donc pas souvent de mésaventures, mais les visiteurs ont souvent de mauvaises surprises !

La Prairie Dorée, qui s'appelait autrefois la Prairie Solaire, est un ancien champ Indien laissé à l'abandon. La tribu qui y a planté ces tournesols est partie il y a bien longtemps, peut-être des siècles. Cette petite plaine est désormais recouverte de ces hautes fleurs évoquant des soleils.